La libération

Chapitre 3 - L'entreprise LAW

En 1944, c’est la libération mais les restrictions étaient plus grandes que jamais. Il a fallu attendre 1949 pour que  les conditions de vie redeviennent normales, que la reconstruction démarre, que l’on obtienne des matières premières de qualité.

A cette époque, Senlis était une petite ville de 6000 habitants, une partie du centre ville avait été démolie par les bombardements, il n’y avait pas d’éclairage public et pas de zone industrielle. LAW était la seule usine au milieu des champs. Il y avait deux scieries et un fabricant de pinces à linge en bois…

Le 18 octobre 1948, c’est l’arrivée à Senlis d’Edgar Wisler. Edgar était le fils de Théophile Wisler, frère de Louis-Adolphe. Il épousa Nelly Favard et eu deux filles : Catherine et Brigitte. Il fut un collaborateur précieux, efficace et discret. Il fit toute sa carrière chez LAW jusqu’à se retraite.

A son arrivée, il prit en mains le Bureau d’Etudes, et parmi ses dessinateurs figurait Colette, la fille de Louis-Adolphe, à qui il apprit le dessin industriel et la pratique des calques. Colette avait une autre spécialité : avec la voiture 202 Peugeot, elle sillonnait Paris et la région parisienne pour aller chercher des pièces et des fournitures dans des usines ou des ateliers. A cette époque il manquait toujours quelque chose.

Après le départ de Droz en mars 1954,  Edgar Wisler devint le Directeur de la Fabrication, charge qu’il assuma pendant 30 ans avec rigueur, mais toujours à l’écoute de chacun et le personnel le tenait en grande estime.

L’entreprise recommença à se développer atteignant presque le seuil des 100 personnes que Louis-Adolphe Wisler ne voulait pas dépasser pour pouvoir garder le contact avec chacun. Il était respecté et très aimé de son personnel.

Son autre fille, Jacqueline, est devenue sa collaboratrice à partir de 1950. Pour sa formation, elle remplaçait les employées enceintes (c’était le baby boom) pendant leur 3 mois de congé de maternité, ce qui lui a permis de passer par tous les postes dans les bureaux et de connaître tout le monde.

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