Un réseau commercial étendu

Chapitre 3 - L'entreprise LAW

Charles Niggly avait connu Louis-Adolphe Wisler à l’Union Sportive Suisse (USS) à Paris et une très grande amitié se lia entre eux. Né à la Neuveville (Berne) en 1890, il avait fait des études de commerce à Bâle. Il était un grand joueur de football au club des Old-Boys de Bâle. Il a été engagé au club de foot à San Sebastian en Espagne pour deux saisons vers 1910. Il travaillait dans une entreprise de Transitaire en Douane. Il monta à Paris et travailla, entre autres, chez Louis-Louis Dreyfus, import-export de céréales, au service des changes.

Louis-Adolphe Wisler était un très bon gardien de but et ils jouaient tous deux au Football à l’USS.
Charles Niggli est entré dans la société, quand elle s’est installée à Senlis, comme Directeur Commercial jusqu’au moment de sa retraite officielle à 65 ans, et effective à 72 ans.

Il constitua un réseau commercial de représentants mandataires :

Trauet, habitant Paris, travaillait le Sud-Est de la Loire,
Brabant, habitant Marcq en Baroeul, pour le Nord,
Dhervilly, habitant Amiens, pour la Somme,
De Corte, habitant Gand, pour la Belgique,
De Wismes, habitant Caen, pour Rennes et la Normandie, et ses fils Donat à Lamballe et Nérito à Alençon,
Doillon, habitant Damblain, pour l’Est : Doubs, Haute-Saône, Jura,
Bilde, habitant Pont-sur-Ouche, pour la Bourgogne
Nouveaux, habitant Jonchery-sur-Vesle, pour la Marne et Reims,
Mercier, habitant La Membrolle, pour Tours,
Mainguin, habitant Chartres, pour l’Eure et Loir et la Beauce,
Haugomat, habitant Guéméné-Penfao, pour la Loire Atlantique,
Hervé, habitant Chantonnay, pour la Vendée,
Champroux, habitant Nantes, pour les Charentes, Nantes, et travaillant avec Haugomat et Hervé la région atlantique.

Pour se faire connaître, Louis-Adolphe Wisler prend contact avec les différentes compagnies d’électricité afin de suivre la progression de l’électrification dans les campagnes. Au début, il va lui-même avec une camionnette dans les fermes présenter le GROUPE sur chariot diable et le PORTABLE avec son trépied et démontrer les avantages que leur apporte la fée électricité. Très rapidement il confie ce rôle aux nouveaux représentants qui vont faire connaître avec succès la marque LAW dans toute la France et en Belgique.

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Camionnettes LAW lors de la Foire de Rennes en 1957

De nouvelles fabrications voient le jour :

En 1930, le premier BLOC B3, avec réducteur de vitesse, 3 trémies (broyage des grains, des betteraves, des pommes..), arbre à cardans et scie adaptable avec fendeur de bûches. 53883 exemplaires construits en 42 ans, jusqu’en 1971. Un succès qui s’est vendu dans le monde entier, jusqu’au marché de Garoua au Cameroun.

En 1936, la première SCIE autonome ou adaptable au BLOC. En 30 ans, on en construisit 4088 exemplaires.

En 1936, le MOULIN CE (électrique) et, en 1938, le MOULIN CP ( à poulie ). En 1953 le MOULIN CE fut équipé d’un nouveau coupleur plus performant. 4153 exemplaires furent construits durant 25 ans pour faire de la farine à façon, équipés d’une TAMISEUSE adaptable ou indépendante (771 exemplaires).

Louis-Adolphe Wisler était proche de tout son personnel et il avait un esprit social très développé. Il organisa sous forme de prime un intéressement au chiffre d’affaires qui faisait participer chacun au fruit du travail de tous. Il fut un novateur dans ce domaine et c’est peut-être pour ces raisons que LAW fut la seule entreprise de la région à ne pas avoir de grèves en 1936 au moment du Front Populaire.

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